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Op Après Charlie HebdoFR

Discussion in 'France' started by Charb4life, Jan 12, 2015.

  1. Roger.Guy Member

    A beurk plage et à coté ?
    Ceci étant dit la côte Picarde ou la baie de Somme (?) c'est magnifique ; autant au moment du solstice d'été ou à son approche, qu'à celui d'hiver.
    Plein de bonnes choses pour vous et vous amis, candide and Co ; pour cette nouvelle révolution (c'est le terme exact) de la terre autour du soleil ( et pas que).
  2. JaMonym' Member

    Ah ben maintenant que les gaullistes sont charlie, on a plus de place pour mettre des clous.

    Cela dit, si on prend ce qui se disait à l'époque de sa création, leurs volontés étaient de montrer l'horreur ordinaire en l'affichant, parce que leurs couvertures, aussi immondes qu'elles aient pus être, tentaient de briser une chape de plomb, la réalité était abjecte mais elle était la réalité.
    C'était juste montrer à monsieur Propre la réalité de sa cuisine.

    Aujourd'hui monsieur Propre il montre sa bite sur l'Internet, il enfile des nouilles dans le slip de ses potes, il est allergique aux crustacés.
    Ça sert à quoi d'être choquant dans ce contexte? (Si ce n'est pour attirer de l'audimat.)

    Autre époque, autres contextes, autres méthodes, si toutefois la visée de ce journal est toujours la même et j'ai de gros doutes.
    Mais en soit, il sera toujours difficile de faire comprendre à quelqu'un qui a agit de telle ou telle sorte toute sa vie que aujourd'hui ça n'a plus de sens, parce qu'évidemment ils et elles se sont construits là-dessus et que quelques parts ça a quand même eut un effet.

    Si aujourd'hui d'autres méthodes se développent, un jour sûrement la même chose arrivera, parce que le contexte aura encore changé, et c'est très bien que ça change quand même...

    Mais il y a quand même toujours un truc qui me chiffonne avec le Charlie Hebdo d'aujourd'hui :

  3. candide2020 Member

    263338_117465371685935_5736691_n.jpg les anonymous sont toujours la dans l'ombre .... une operation red mail bientot ?
  4. candide2020 Member

    je_suis_tjrs_charlie.jpg en hommage a honoré ,tignous ,charb ,cabu , elsa et les autres
  5. candide2020 Member

    https://www.livreshebdo.fr/article/...-raconte-par-yannick-haenel-et-francois-boucq
    https://www.leparisien.fr/culture-loisirs/livres/on-est-forcement-pris-par-cette-humanite-comment-boucq-a-dessine-le-proces-de-charlie-hebdo-21-01-2021-8420349.php
    BOUCQ PUBLIE UN LIVRE SUR LE PROCÈS DE JANVIER 2015: "VOUS AVEZ ACCÈS À LA CRUAUTÉ, À LA VIOLENCE, À LA VEULERIE"
    Jérôme Lachasse
    Le 21/01/2021 à 9:36
    View attachment Detail-de-la-couverture-de-Janvier-2015-Le-proces-
    Détail de la couverture de "Janvier 2015 - Le procès" de Yannick Haenel et François Boucq - Les Echappés
    Le dessinateur François Boucq publie avec l'auteur Yannick Haenel Janvier 2015 - Le procès, ouvrage qui regroupe l'ensemble de leurs chroniques et dessins du procès historique des attentats de 2015.

    Proche de Cabu, le dessinateur François Boucq a couvert avec le romancier Yannick Haenel pour Charlie Hebdo le procès des attentats de 2015, qui s'est déroulé entre septembre et décembre 2020.
    Chaque jour, l'auteur de BD a tenté de retranscrire les moments forts de cet événement historique, tandis que l'écrivain écrivait le compte-rendu de la séance. Leur travail est désormais réuni dans un livre, Janvier 2015 - Le procès, qui sort ce jeudi 21 janvier aux éditions Les Échappés, et propose des dessins inédits, dont les portraits jamais vus jusqu'à présent des cadavres des frères Kouachi et d'Amedy Coulibaly.



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    Étant donné son caractère historique, et la proximité de Boucq avec une des victimes des attentats, ce livre est-il le plus important de sa carrière? "Je n’irai pas jusqu’à dire ça", répond-t-il, "mais c’est un livre important, bien sûr, parce qu’il est totalement atypique. Tous les livres que vous faites sont importants, parce que c’est une part de votre vie. Là, c’est un peu différent dans la mesure où je me suis mis au service de la mémoire des gens que je connaissais et d’un propos affectif et politique."
    "Eviter tout pathos"

    Un mois après la fin du procès, Boucq, qui a dessiné sans interruption pendant trois mois et demi d'affilée, souffle enfin. Il a le souvenir d’un "foisonnement", et d’avoir pu assister à "un éventail complet de ce que l’humanité est capable de faire": "Vous avez accès à la cruauté, à la violence, à la veulerie, au mensonge, à la vérité. Des gens viennent à la barre et se transforment devant vous. Vous passez de moments bouleversants à des moments presque grotesques."
    De ces trois mois et demi, il garde en mémoire la violence de certaines dépositions: "Elles disaient crûment la souffrance [des victimes], leurs désespoirs, leurs espérances. D’un coup, vous voyez arriver quelqu’un à la barre. Vous ne vous attendez pas à ce qui va être dit - je crois que la personne elle-même ne savait pas ce qu’elle allait dire et ce qu’elle allait déclencher dans l’auditoire. C’était tellement bouleversant que ça laisse des traces."
    Et ce malgré les visages masqués, pandémie de Covid-19 oblige. "Malgré l’incapacité de pouvoir voir la totalité d’un visage, j’ai quand même réussi à faire en sorte qu'on reconnaisse les gens. J’en ai été le premier étonné", indique Boucq. La nécessité de porter des masques a mis en évidence ce qui permet de reconnaître une personne: son attitude, plus que les traits de son visage. "Il fallait rendre l'indicible par des formes", commente le dessinateur. L'indicible, c'est aussi l'enjeu des albums de Catherine Meurisse (La Légèreté, Les Grands espaces) et de Luz (Catharsis, Indélébiles) depuis l’attentat.
    View attachment Coco-dessinee-par-Francois-Boucq-lors-du-proces-de Coco dessinée par François Boucq lors du procès de l'attentat de "Charlie Hebdo" © © François Boucq / Charlie Hebdo
    La couverture de Janvier 2015 - Le procès donne l'impression au lecteur d’être à la barre. On y voit le président du tribunal se recueillir. Derrière lui, un écran diffuse l'image des frères Kouachi armés de leur Kalachnikov dans les locaux de Charlie Hebdo. Boucq n'a pas voulu représenter sur ce dessin Simon Fieschi, grièvement blessé lors de l'attentat, et la dessinatrice Coco, qui se trouvent sur la photo d'origine. "Je ne voulais pas les faire apparaître sur l’image. Je voulais qu'il n’y ait que les frères Kouachi, pour éviter tout pathos."
    "Ça fait du bien de savoir que ces gens sont morts"

    C'est aussi avec les frères Kouachi que l'album se termine. Une annexe présente leur parcours, ainsi que celui de Amedy Coulibaly. Le lecteur y verra aussi trois images terribles, d'une grande violence, impossible à oublier: le visage des trois hommes à leur mort. Des images jusqu'à présent jamais vues, que Boucq a retranscrit dans toute leur violence: "C’est une sollicitation de Riss [le directeur de publication de Charlie, NDLR]", explique-t-il, avant de raconter le défi de dessiner de telles images:
    "J’ai eu accès aux photos du dossier. Je dois dire que ces images sont particulièrement pénibles à dessiner. Quand vous dessinez quelque chose comme ça, vous êtes obligés d’être attentif à tout ce qu’il y a sur la photo. Ils ont ces espèces de rictus... surtout Saïd Kouachi, qui à travers la mort est encore en train de sourire. Ce sont des choses assez pénibles à faire. Je les ai faites, bien sûr, parce que c’était nécessaire pour Riss. Riss m’a dit qu’il fallait qu’il y ait ces images. Je pense que ça leur faisait du bien. Ça fait du bien de savoir que ces gens sont morts."
    View attachment Un-enfant-Kouachi-dessine-par-Francois-Boucq-53279 Un enfant Kouachi, dessiné par François Boucq © Les Echappés
    Ces dessins sont assortis d'une image tout aussi terrible, celle d'un enfant des frères Kouachi en train de sucer un pistolet. "C’est presque une abomination de voir le môme en train de sucer un flingue que lui a sans doute donné son père ou son oncle. Il y a quelque chose là-dedans qui dit qu’il peut y avoir un héritage et qu’il faut se méfier. Ce n’est pas une image anodine", commente Boucq. "Si ces images ont un rôle à jouer, c’est celui de dire de faire attention, qu’on n’est pas à l’abri, qu’il y a des choses en devenir, qu’il faut essayer d’interrompre ce futur en agissant maintenant."
    La suite de l'année devrait être plus réjouissante pour le dessinateur. Boucq multiplie comme à son habitude les projets, et en prépare un de particulièrement alléchant pour septembre: une BD "au ton désinvolte" sur la prise du Gouvernement Général d'Alger le 13 mai 1958, qui a permis le retour au pouvoir du général de Gaulle. Toujours la grande Histoire, mais cette fois-ci vue d'un point de vue humoristique.
    SUR LE MÊME SUJET
    Janvier 2015 - Le procès de Yannick Haenel (texte) et François Boucq (dessin), Les Echappés, 216 pages, 22 euros.
  6. candide2020 Member

    François Boucq, dessinateur du procès des attentats de janvier 2015 : “J’ai assisté à un concentré d’humanité, du pire au meilleur”

    Article réservé aux abonnés11 minutes à lire
    Stéphane Jarno
    Publié le 24/01/21
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    François Boucq, le 21 janvier à Paris.

    Jean-François Robert pour Télérama
    PLUS LOIN AVEC… Chaque dimanche, interview au long cours avec un acteur ou un observateur de notre époque. Aujourd’hui, le dessinateur François Boucq, qui, avec l’écrivain Yannick Haenel, signe “Janvier 2015”, un livre retraçant le procès des attentats parisiens de janvier 2015. Instants surréalistes, poignants, saisissants… De ce huis-clos au plus près des victimes et des accusés, il ressort chamboulé. Et convaincu que, face au terrorisme, la peur risque d’être notre pire bouclier.
    Trois mois et demi d’un procès hors normes. Pour Charlie Hebdo, l’écrivain Yannick Haenel et le dessinateur François Boucq ont suivi le procès des attentats parisiens de janvier 2015 et en ont rendu compte, au quotidien. Derrière les massacres perpétrés dans les locaux de l’hebdomadaire satirique, puis dans l’Hyper Casher de la Porte de Vincennes : le terrorisme islamiste, porté par les frères Kouachi et Amedy Coulibaly. Trois hommes abattus au moment des faits, qui cachent une forêt de complices, amis, débiteurs, actifs ou passifs, sans lesquels ces attentats, qui ont coûté la vie à dix-sept personnes et en ont meurtri tant d’autres, n’auraient pu avoir lieu. À l’arrivée, devant la justice, ils sont quatorze à figurer parmi les prévenus. Onze dans les box des accusés, et trois autres dont on ne sait pas où ils sont – morts en Syrie ou en cavale ? Dans la salle, une noria de témoins, d’avocats, de journalistes, d’huissiers, de policiers, et, tout en haut de l’estrade, dominant les débats, cinq juges. Entamé le 2 septembre 2020, maintes fois interrompu, ce procès marathon s’est enfin achevé le 16 décembre dernier.

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